Les hommes aussi s'en souviennent : Discours du 26 novembre 1974 suivi d'un entretien avec Annick Cojean
Le 26 novembre 1974 Simone Veil, ministre de la Santé au gouvernement de Valéry Giscard d'Estaing, présente son projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse devant l'Assemblée nationale. Modifier profondément la loi est urgent chaque année environ 300 000 femmes dans la détresse ont recours à l'avortement clandestin ou se rendent à l'étranger pour se faire avorter, tandis que des médecins de plus en plus nombreux font part publiquement de leur pratique des IVG en toute illégalité. Ce discours et les débats qui l'ont suivi révèlent à la France entière une femme courageuse et déterminée, défendant à la fois la dignité de la femme et l'intérêt de la Nation, face à des parlementaires déchaînés, y compris dans son propre camp. Trente ans après, ce discours, d'une force extraordinaire, est enfin publié. Il est suivi d'un entretien avec Annick Cojean, journaliste au Monde, qui permet de resituer le débat dans le contexte de l'époque et de mesurer l'évolution des mentalités. Un livre essentiel au moment où d'autres pays européens continuent d'interdire l'avortement et où des milliers de femmes en Irlande, en Pologne, au Portugal mais aussi aux Etats-Unis et en Afrique subissent chaque jour des avortements à haut risque.
Biographie de l'auteur
Après une carrière de magistrat, Simone Veil a exercé de hautes responsabilités politiques. Elle fut notamment la première femme présidente du Parlement européen. Aujourd'hui membre du Conseil constitutionnel, son autorité morale est reconnue dans tous les partis. Son discours de 1974 devant l'Assemblée nationale a marqué une étape importante dans le long combat pour l'émancipation des femmes.
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